Résumé
Le service public, tel qu’entendu par le droit administratif français, et dont le service postal est une des plus anciennes manifestations est confronté à la philosophie et à la pratique du droit communautaire, qui utilise une pluralité de concepts et s’applique de manière différente selon les secteurs concernés. En outre, le monopole, longtemps rattaché de manière abusive à la notion de service public par une partie de la doctrine administrativiste, est une pratique formellement interdite par le traité de Rome. Parallèlement, s’est imposée la soumission des services publics industriels et commerciaux, dont fait partie le service postal, aux règles communautaires de la concurrence qui prohibent certains comportements comme les aides publiques et les subventions croisées et imposent de nouvelles règles de gestion sous la forme de principes inédits s’inscrivant aux côtés des lois de Rolland. Mais les relations entre la notion de service public et le droit communautaire ne se limitent pas à une simple confrontation. En effet, le droit communautaire confirme l’existence de prestations d’intérêt général sous la forme de services universels et le principe de subsidiarité autorise les Etats à mettre en œuvre, par le biais d’opérateurs tels que |